{ * Une petite recherche s'impose - LEÏLA

Plus que dix minutes à tenir… Courage. Après tout ce n’était pas comme si Nate était à son cours de français et qu’il était presque 17h00 ! Ah si, malheureusement c’était bien la réalité… Nate était affalé sur sa table en train de mâchouiller son crayon de papier dont il se servait de temps à autre pour griffonner quelques dessins complètement incompréhensibles, oui en fait ce n’était pas des dessins mais plutôt des gribouillis. Il détestait le français, mais ce qu’il détestait surtout c’était les résumés de livres à lire. Comme si il n’avait que ça à faire de lire un livre de Shakespeare, désolé il est bien sympas ce type mais rien à faire de ces bouquins ! Vous vous demandez peut-être pourquoi notre petit Natie était aussi sur les nerfs aujourd’hui, eh ben tout simplement parce qu’à ce jour même, il aurait du rendre son résumé et qu’il ne l’avait pas fait, sa professeur lui avait laissé un jour de plus, parce que Nate avait la super idée de lui dire qu’il l’avait écrit mais qu’il était chez lui. Du coup il doit ramener ça pour demain et le problème avec les mensonges, c’est qu’en général il n’arrange rien, enfin c’est ce que Nate avait remarqué. Fallait dire que question mensonge, il n’était pas très fort… Plus que cinq minutes avant la sonnerie. Décidément ça ne passe vraiment pas vite ! Mais le pire était à venir, oui, il avait l’intention d’aller en salle informatique juste après pour taper une recherche sur son livre. Avec un peu de chance il trouverait un bon site où il y aurait un super résumé… Et c’est les yeux pleins d’espoirs qu’il rangea son crayon dans sa trousse et balança sa trousse dans son sac. Il eut à peine de temps de le fermer que… Driiiiiing ! La sonnerie de la liberté… Le jeune homme se leva et se précipita dehors, un grand sourire aux lèvres.

Dans les couloirs, il n’y avait pas trop de monde, c’était plutôt étonnant, normalement il y avait toujours plein d’agitations et puis là bah… C’était presque mort. Le bêta haussa un sourcil et sans grand enthousiasme il se dirigea vers les escaliers. En montant les marches il se demandait bien ce qu’allait faire tous ces potes pendant que lui, il faisait une recherche sur un livre de Shakespeare dans la salle informatique de l’université. Il avait presque envie de faire demi-tour mais aussi surprenant que ça puisse paraître, le jeune étudiant voulait à tout prix rendre son résumé demain… En fait c’était compréhensible quand on y pense… Qui voudrait d’un zéro dans sa moyenne ? Surtout que, sans le vanter, Nate avait plutôt de bonnes notes ce trimestre, ce serait con de tout gâché ! Une fois devant la salle, il soupira puis poussa la porte. Il n’y avait pas grand monde, pas vraiment étonnant… Le Bêta n’était pas habitué de venir ici c’est pour ça qu’il s’installa d’abord devant le seul ordinateur en panne de toute la salle. Et pour couronné le tout, il ne s’en rendit même pas compte, mais quel idiot ! Il passa donc les cinq minutes qui suivent à essayer d’allumer l’ordinateur. Il finit par se retrouve sous le bureau à chercher les fils pour voir s’ils étaient bien branchés… Le voir comme ça, c'était assez comique en fait xD.

Les Mathématiques : la géométrie & l’arithmétique. La seule matière que pas grand monde ne comprend, et Leïla fait partie de cette catégorie. Penchée sur ces exercices incompréhensible : les problèmes, plutôt que de réfléchir pour rien, elle se demanda qui avait bien pu inventer des équations au second degré, après tous la vie est déjà assez compliquée comme ça, si il faut en plus faire des problèmes qu’une personne sur cent pourrait trouver on est pas sortit de l’enfer qu’est l’université. Pour le moment, elle se contentait de regarder son crayon de papier avec lequel elle écrivait de temps à autres quelques phrases qui ne voulait pas dire grand-chose juste histoire de faire semblant de chercher. Leïla était intelligente, ça il n’y avait aucun problème là-dessus, mais elle n’était pas scientifique, sa matière c’était plus le français que les math ou la biologie. Elle refusait de se donner une migraine pour un problème de math, si incompréhensible que dans la salle de cours on pouvait entendre les mouches voler. La sonnerie retentissait dans les oreilles de la demoiselle, tandis que tous le monde se pressait pour sortir, parce que c’était une des dernières heures de la journée, Leïla, elle prenait son temps après tous, elle ne voulait pas rentrée tous de suite chez elle parce qu’elle avait déjà un mal de tête rien qu’en ayant regardé son crayon pendant une heure et demi, alors entendre Benjamin lui dire sa journée en criant comme il avait l’habitude de faire, ce n’était même pas envisageable.

Sortant de la salle en baillant, des nombres pleins la tête, elle regarda en direction de la salle d’informatique, peut-être qu’elle trouvera la réponse à sa question en cherchant sur internet. Sa question avait beau être stupide, elle se demandait bien qui avait pu inventer une connerie pareil. Elle poussa alors la porte de la salle, voyant que peu de personnes étaient aux ordinateurs, elle eut un soupir de soulagement, au moins elle serait au calme. Elle regarda un instant la porte se refermée dernière elle, puis son regard se tourna vers quelques ordinateurs de libre, elle s’y dirigea alors. Quelques élèves levèrent la tête lorsqu’elle tira la chaise devant son ordinateur, elle s’excusa en un regard : on n’était pas dans une bibliothèque quand même. Puis elle vit des jambes dépasser d’un bureau, elle pencha la tête, elle remarqua alors un jeune homme, elle se demandait bien ce qu’il fabriquait la dessous. Leïla laissa échapper un petit rire, elle appuya alors sur le bouton de son ordinateur & regarda à nouveau vers les jambes. C’était ironique comme situation, le jeune homme n’avait pas vu que cet ordinateur était en panne, il cherchait un problème alors à la situation, mais il n’était pas près de la trouver. Leïla décrocha un papier sur le côté droit de l’ordinateur avec marquer en grosses lettres « EN PANNE », elle ria de nouveau, tenant le papier dans les mains.

« Tu sais, tu peux toujours chercher à trouver une solution au fait qu’il ne s’allume pas, mais tu n’es pas prêt de la trouver… »

Leïla parlait au jeune homme, mais sans le regarder puisqu’il avait la tête plongée sous le bureau, elle chuchota presque, pour que lui seul ne l’entende, elle n’avait aucune envie de se faire remarquer, et puis il suffisait qu’elle lève la voix pour que son mal de tête revienne à l’attaque, alors elle préférait s’abstenir.